Une hernie : de quoi s’agit-il et comment la soigner ?
Une hernie peut apparaître à différents endroits du corps, tels que le cou, le dos ou l’aine. La plupart des gens souffrent d’une hernie discale. Cette affection irrite les nerfs par une saillie protubérante d’un disque intervertébral. Cela provoque une douleur dans le bas du dos, les jambes ou les fesses. Dans de nombreux cas, être assis·e et se promener sont très douloureux. Or, l’activité physique contribue justement à guérir la hernie. Nous vous expliquons ce qu’est précisément une hernie et pourquoi vous ne devez surtout pas rester couchée.
Vous avez dit hernie ?
Une hernie est une saillie d’un tissu corporel ou d’un organe. Un organe ou un tissu peut se déplacer et changer de forme pour diverses raisons. Cela peut causer une douleur vive ou irradiante. Dans le cas d’une hernie discale, la saillie est située sur un disque de notre colonne vertébrale. Cette dernière comprend sept vertèbres cervicales, douze vertèbres thoraciques, cinq vertèbres lombaires et le sacrum. Des disques flexibles maintiennent les vertèbres à distance les unes des autres et nous permettent de bouger notre colonne vertébrale. Un disque intervertébral possède un noyau gélatineux entouré d’une gaine solide. Si la gaine est trop comprimée ou affaiblie, le noyau pousse vers l’extérieur et une proéminence apparaît. C’est ce qu’on appelle une hernie discale. Officiellement, cette affection porte le nom de Hernia Nuclei Pulposi (HNP). Une hernie discale se rencontre le plus souvent dans le bas du dos, mais elle peut aussi se situer plus haut dans le dos ou dans le cou. Dans ce cas, on parle aussi d’HNP.
Comment une hernie se développe-t-elle ?
Elle affecte surtout les personnes âgées de 20 à 50 ans. L’héritabilité de vertèbres faibles, le surpoids, le tabac et la surcharge jouent un rôle dans l’apparition d’une hernie. Vous pouvez naître avec des vertèbres faibles ou les comprimer trop en vous penchant mal ou à cause de votre surpoids. À l’aide d’une radiographie, un médecin peut déceler si votre disque intervertébral forme une proéminence. Un scan IRM lui permet de voir si l’un de vos nerfs est pincé.
Douleur et autres symptômes de la hernie
La douleur causée par des nerfs pincés ou irrités peut être faible un jour, mais empirer un autre jour en devenant plus forte et lancinante. Une hernie peut influencer énormément votre vie quotidienne. Dans le cas d’une hernie discale, vous avez surtout mal dans le bas du dos. Cependant, elle irradie souvent vers les jambes, les fesses et l’aine. Votre position peut augmenter ou diminuer la douleur. Les positions debout ou couché·e sont souvent moins douloureuses que la position assise. Les mauvais jours, il ne vous est pratiquement pas possible de vous promener. Dans le cas d’une hernie cervicale, vous ressentez des douleurs et symptômes identiques, mais dans les bras, les épaules et même dans les mains. Les nerfs partant du cou passent par les épaules et vont jusque dans les doigts.
Outre la douleur, une hernie peut être la cause d’autres symptômes. Les nerfs et les muscles peuvent être défaillants ou, dans le pire des cas, se paralyser temporairement. Vous pouvez ressentir une sensation de brûlure à la jambe ou au bras et ce membre peut perdre de sa force. Une perte de sensation ou de contrôle des muscles peut poser problème pour l’usage des toilettes, vous promener ou monter les escaliers.
Les symptômes (naissants) d’une hernie les plus connus sont :
- Une douleur modérée à sévère dans le dos ;
- Une douleur irradiante dans une jambe ou une fesse, parfois même jusqu’en dessous du genou.
- Si vous soulevez la jambe douloureuse en étant couché·e, la douleur s’aggrave ;
- Une perte de réflexe musculaire ;
- La toux, l’éternuement et/ou une pression aggravent les symptômes.
Traiter une hernie sans opération
La plupart des hernies guérissent d’elles-mêmes. Normalement, les symptômes disparaissent après trois ou quatre mois. Contribuez à la guérison en bougeant suffisamment. La douleur peut être si intense que vous ne voulez plus quitter votre lit. Pourtant, l’activité physique est la meilleure solution, surtout au stade initial. Se reposer au lit retarde la guérison de la hernie. Si vous restez au lit, vos muscles deviennent raides et vous perdez votre force. Pour les personnes atteintes d’une hernie, la marche et la natation sont des activités physiques recommandées. Ces exercices épargnent votre dos. Si le fait de bouger est très douloureux, prenez des antidouleurs en concertation avec votre médecin traitant. À cet égard, il est recommandé de changer régulièrement de position (couchée, assise, debout et marche). Porter de lourdes charges et se baisser n’importe comment sont absolument proscrits, afin de ne pas trop comprimer le disque intervertébral.
Revivre normalement, le plus vite possible
La guérison sans opération est la manière naturelle. Elle demande de la patience et de la persévérance. Après quelques semaines, vous pouvez essayer de reprendre vos activités quotidiennes. Votre médecin vous y aidera en vous proposant un schéma de récupération progressive. Cela vaut mieux que d’attendre la disparition complète de la douleur. Dans le cas contraire, vous risquez de rentrer dans un cercle vicieux où chaque douleur naissante vous empêche de bouger.
Kinésithérapie
Si les symptômes empirent, la kinésithérapie combinée avec une vie et une activité physique plus saines contribue à la guérison de la hernie. La guérison d’une hernie et la prévention d’une autre hernie passent par une bonne condition des muscles de la colonne vertébrale et de l’abdomen. Ils forment notre « corset musculaire ». Ce dernier soutient la colonne vertébrale et prévient vos maux de dos. D’après une étude, la kinésithérapie est inutile en cas d’une hernie sévère. Une hernie sévère au dos ou au cou est une pathologie soudaine qui disparaît d’elle-même. Si elle n’est pas correctement soignée, elle peut se transformer en affection chronique.
Traiter la hernie à l’aide d’une opération
Si les symptômes de la hernie ne diminuent toujours pas après environ six semaines, une opération peut s’avérer nécessaire afin d’enlever la saillie du disque intervertébral. Seulement une hernie sur dix doit être opérée. Presque toujours, l’opération a lieu sous anesthésie générale. Une petite incision de cinq centimètres est pratiquée dans le bas de votre dos afin d’enlever la proéminence du disque intervertébral.
Après l’opération, vous devez vous rétablir. À cet effet, de la kinésithérapie est souvent nécessaire. À cet égard, l’activité physique contribue à prévenir une nouvelle hernie. Après votre opération, il se peut que vous ayez mal, par exemple à l’endroit de la plaie, d’un muscle, d’une articulation ou d’un nerf. Ces douleurs peuvent être causées par irritation, vu que le muscle, l’articulation ou le nerf sont restés dans une autre position durant l’opération. Après celle-ci, vous devez de nouveau alterner la position couchée, debout et la marche. Veillez à ce que les nerfs se reposent aussi suffisamment en alternant une à une heure trente de repos au lit avec 20 minutes de positon assise ou debout.
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